ESTROSI ALLEMAND NAPOLÉON III - Le voyage en
Angleterre, sur la tombe de
Napoléon III, d’une délégation emmenée par
Christian ESTROSI, secrétaire d'État à l'Outre-mer et président du conseil général des
Alpes-Maritimes, a provoqué la réaction suivante de
Patrick Allemand :
«Certes, c'est sous le règne de Napoléon III que Nice a été rattaché à la France. Mais cela n'efface pas le coup d'état contre la République, les simulacres d'élections, le musellement de la presse et des intellectuels, et la débâcle de Sedan dont est responsable celui que Victor HUGO – qu'il a contraint à l'exil – appelait Napoléon le petit.» Le candidat officiel du
Parti socialiste à la
mairie de Nice appelle à un hommage à
Victor HUGO et
Giuseppe GARIBALDI, ce jour
lundi 10 décembre à 11h30 place Masséna,
«deux grands contemporains de Napoléon III qui se sont élevés contre sa dictature».
Christian Estrosi accompagné du prince
Charles Napoléon et des écrivains
Raoul Mille, Didier van Cauwelaert, Denis Tillinac, Vladimir Fédorovski, se rend à
Farnborough, en
Grande-Bretagne, aujourd'hui pour demander le retour en
France des cendres de
Napoléon III, dans le cadre du 150e anniversaire de l’
annexion de la Savoie et du Comté de Nice par la France qui sera célébrée en 2010.
Charles Louis Napoléon né à
Paris le 20 avril 1808, mort à
Chislehurst dans le
Kent le 9 janvier 1873, est le troisième fils de
Louis Bonaparte, frère de N
apoléon 1er. Ayant fui la
France en 1815 avec sa mère
Hortense de Beauharnais, il sera élevé à
Arenenberg en
Suisse où il recevra une formation militaire. Esprit curieux, doté d’une large culture, il se désignera comme le seul prétendant bonapartiste et ne cessera de comploter pour s’emparer du pouvoir. Après le
coup d’État du 2 décembre 1851 le «prince-président» sera proclamé empereur des Français le 2 décembre 1852.
Le
Second Empire, fera de la
France un état moderne, riche et entreprenant dans beaucoup de domaines, l’industrie, l’agriculture, la banque, les grands travaux, la colonisation.
Le
21 juillet 1858 sous l’égide de
Cavour et avec l’aide de la
Contesse de Castiglione sera signé en grand secret à
Plombières-les-Bains un traité entre
Napoléon III et Victor-Emmanuel II stipulant qu’en échange d’un appui militaire conséquent dans une guerre contre l’
Autriche, la
France serait payée de retour par l’annexion de la
Savoie et de Nice. Le conflit se déclenchera en janvier 1859 et après des victoires chanceuses et sanglantes, à
Magenta le 4 juin et
Solférino le 24 juin,
Napoléon III conclura une paix avec les Autrichiens. À
Villafranca, il fut décidé que le Piémont annexerait la
Lombardie mais que la
Vénétie resterait autrichienne. À la suite de longues tractations diplomatiques, c’est le
Traité de Turin, du
24 mars 1860, qui enclenchera vraiment le rattachement de
la Savoie et du Comté de Nice à la
France.L’annexion sera préparée de telle façon que la consultation populaire apparaisse comme un plébiscite. Les résultats définitifs donnèrent en effet une écrasante majorité au « oui » par 25 933 voix contre 160 au « non » et 30 bulletins nuls.
Napoléon III, lors de son voyage à
Nice en 1860, peu après le plébiscite, fut saisi par la beauté des lieux et, oubliant un instant la foule qui lui faisait un cortège triomphal, s’écria : «
… voilà le plus beau pays qu’il m’ait jamais été donné de voir ; c’est au-dessus de tout ce que j’avais imaginé… ».
Pour
Nice, la décennie qui suivit le «
Rattachement» fut marquée par d'importants travaux de mise en valeur : routes, ponts, adduction d’eau, voies ferrées à partir de 1865, aménagements urbains furent accompagnés d'une forte spéculation immobilière, qui modifièrent rapidement la physionomie d'une bonne partie du
pays niçois, surtout sa bande littorale.
En 1870, l’empereur après avoir déclaré la guerre à la
Prusse sombrera dans le
désastre de Sedan, ayant bien oublié sa promesse de 1852 à
Bordeaux : «
L’empire, c’est la paix ».
Le
4 septembre 1870, un gouvernement provisoire proclamé à
Paris rétablira la
République.