NICE JAZZ FESTIVAL - Une fois n’est pas coutume, je commencerai par la fin pour vous parler de cette soirée d’ouverture du Nice Jazz Festival 2011 au jardin Albert 1er.
Tandis que Michel Legrand lâchait son piano et que la foule venue se repaître de cet artiste toujours aussi jeune dans l’esprit et dans le verbe quittait le théâtre de verdure, John McLaughlin, sur la scène Masséna, plaquait les ultimes accords tirés de son dernier album To The One. C’est alors qu’on assista à l’un de ces petits moments magiques qui font tout le sel d’une soirée live. Sur la scène on vit surgir Mike Stern et Didier Lockwood venus rejoindre McLaughlin pour un boeuf qui redonna du sang aux plus endormis d’entre nous. Ceux-là même qui avaient animé la scène de 20h15 à 21h30 se mêlèrent à McLaughlin et sa 4ème dimension pour une séquence de pure jubilation musicale. La musique dans ce qu’elle a de plus universel, une conversation entre copains avec ses rires et ses blagues et nous le public, nous n’en étions pas exclus, bien au contraire, nous en fûmes les témoins heureux car invités à profiter de cet assaut de convivialité, à nous en nourrir à satiété. Dix minutes de bonheur qui vous donne une pêche incroyable comme si l’énergie déployée par les musiciens se répandait sur le public et le pénétrait. La musique comme une thérapie de groupe. On se sentait légers, quelque peu euphoriques.
Revenons à présent sur cette première soirée du NJF. Sur la scène du Théâtre de Verdure, le Nice Jazz Orchestra s’installa vers 19h30 et offrit au public une première partie qui commença par un hommage à Chassagnite. Ils accompagnèrent ensuite Roberta Gambarini, une belle italienne à la voix chaude qui sut se faire apprécier des grands comme Herbie Hancock ou Toots Thielemans avant de se placer sous la baguette de maître Legrand.
Petit saut à la scène Masséna pour goûter au duo Mike Stern/Didier Lockwood, une belle alchimie. Quand la mayonnaise prend, le plaisir est palpable et communicatif. Je quitte à regret la scène afin d’assister à l’arrivée de Michel Legrand. Tout de noir vêtu, il entre en scène et, dos au public, bat la mesure pour lancer l’orchestre avant de rejoindre le piano. Ils enchaînent Le Petit Journal, Pieces of dreams, Dingo Lament, un morceau qu’il avait écrit pour le dernier album de Miles Davis, Stop, c’est du Bop, La Valse des Lilas.
Je laisse le Théâtre de Verdure pour rejoindre McLaughlin and the 4th Dimension. Comme un ami que l’on revoit de loin en loin, un long compagnonnage commencé dans les années 70 (ça rajeunit pas !) à l’époque du Mahavishnu Orchestra. Le parrain est bien entouré, c’est bon comme une madeleine.
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Zoom sur la soirée du samedi 9 Juillet : World Music & Blues…
Originaire de Bahia, Carlinhos Brown mettra le feu sur la scène Masséna avec sa samba funk énergique, il fera vibrer tous les aficionados de la musique brésilienne. Du côté du Théâtre de Verdure, du blues pour toutes les générations, avec tout d’abord les protégés de BB King, le groupe d’adolescents Homemade Jamz Blues Band, puis notre bluesman français le bien nommé Jean-Jacques Milteau et l’américain Joe Louis Walker pour clôturer le tout. |