FOOTBALL OGCN BORDEAUX — Le genre de match qui énerve. Coup d’envoi, une poignée de secondes, une longue balle en avant de
David Jemmali une erreur d’appréciation ou une faute d’inattention du grand
Sammy Traoré et du gauche
Denilson feinte à la brésilienne l'infortuné
Hugo Lloris. Bienvenue à
Bordeaux,
stade Jacques Chaban Delmas ! 1 à 0.Évidemment toute la presse football ne va retenir que cela, ce but a failli entrer en tête dans le
Guiness book du but le plus rapide de l'histoire de la ligue 1. Record détenu par l'ancien Caennais
Michel Rio, auteur d'un but au bout de 8 secondes le 15 février 1992 lors d'une rencontre entre
Caen et
Cannes. Époque lointaine, au siècle dernier, où la
ville de Cannes avait une équipe de première division. Cela nous fait une belle jambe!Pour l’
OGC Nice, après cette calamiteuse entrée en matière, comment remonter ce handicap face à une équipe qui possède la meilleure défense de la Ligue 1, avec 16 buts encaissés en 31 rencontres, et dont l’obsession unique est de s’exposer le moins possible en formant un bloc compact, tueur de jeu, de plaisir et de spectacle.Comme le demande
Antonetti, les Niçois vexés allaient s’appliquer à faire du jeu. Si
Bagayoko faisait preuve de maladresse deux fois, il permettait à
Bakari Koné de se montrer à son avantage à la 13e sur une demi-volée qui obligeait un
Ramé, très agressif durant toute la rencontre, à un bel arrêt. À la 24e, le Brésilien
Denilson adressait un tir qui frôlait la transversale du malheureux
Lloris. Et c’est à peu près tout.
Nice avait plutôt le contrôle de la balle en milieu de terrain, mais ne réussissait pas à être dangereux. L’absence de
Vahirua se faisait cruellement sentir dans le manque d’inspiration et de créativité du jeu niçois. Et l’erreur désespérante, toujours recommencée, de tentative de passage au centre, fut du gâteau pour la défense girondine, tranquille.En seconde période,
Nice essayait encore par
Sébastien Roudet à la 50e et
Ulrich Ramé, brillamment, détournait. Toujours
Ramé à la 58e qui intervenait de la tête hors de sa surface devant
Koné et qui était tout heureux à la 64e de récupérer un ballon devant
Varrault. Et les Bordelais me direz-vous ? une action dangereuse à la 62e sur un service de
Marouane Chamakh,
Mavuba très bien placé manque la cage niçoise.L’entrée en jeu de
Camara et
Ederson, n’allait rien changer à l’innocuité du jeu des Aiglons qui, encore une fois sans jamais avoir été dominés, rentrent bredouille de cette escapade bordelaise.Les 22.500 spectateurs bordelais se sont retirés avec pour seule satisfaction le résultat, qui fortifie leur deuxième place,
Lille et
Auxerre ayant été tenus en échec, et les rapproche du roi
Lyon accroché par
Toulouse. Leur participation à la Ligue des champions la saison prochaine se profile de plus en plus mais il faudra être plus généreux pour avoir une petite chance d’exister à ce niveau.Les équipes
Bordeaux : Ramé - Jemmali, Planus, Marange, Faubert - Alonso, Mavuba, Fernando, Denilson (Cheyrou, 78e) - Chamakh (Laslandes, 80e), Darcheville (Perea, 67e)
Nice : Lloris - Varrault, S. Traoré, An. Yahia, Jarjat - Balmont, Echouafni, Rool (Ederson, 73e) - Bagayoko (Camara, 73e) - Koné, Bellion (Roudet, 46e)
Arbitre: M.
Fautrel Avertissements
Bordeaux :
Alonso (57e), Denilson (78e), Cheyrou (85e)Nice :
Bellion (19e)
MONACO PARIS SAINT GERMAIN — 1 à 1L’
AS Monaco entamait ce match contre le
PSG, dont les buts étaient gardés par
Letizi, avec bonne volonté et une envie de bien faire soutenue. Mais dès la 7e,
Vieri se blessait sur une frappe manquée et, touché au genou, laissait sa place à
Chevanton. A la 16e,
Givet se fait pénaliser aux 25 mètres,
Paulo Cesar ajuste la lucarne de droite de
Roma et ouvre, contre le cours du jeu, le score pour
Paris.Les Monégasques pas entamés par ce coup du sort continuent à produire du jeu, mais se heurtent à un
Letizi des grands soirs. Le
PSG refait peu à peu surface par
Cissé qui frappe de peu à côté et
Pauleta dont le tir est dévié par
Roma au-dessus de la transversale. Puis, juste après que
Givet soit sorti sur blessure,
Bernard Mendy idéalement servi par
Kalou oblige
Roma à une grande parade.La deuxième période voit les joueurs de l’
ASM plus incisifs et sur une ouverture de
Di Vaio, très bon hier soir,
Ernesto Chevanton réussit à tromper la vigilance de
Letizi (1-1, 52e).La marque n'évoluera plus en dépit d’une certaine domination parisienne, les joueurs de la capitale ne se s’imposeront pas en
Principauté de Monaco et ce résultat n'arrange finalement personne.
Paris qui avait l'occasion de revenir sur
Lens et l'
OM reste à quatre points de l’
Europe. Monaco, de son côté, semble condamné à une fin de saison difficile. Douzième et sans espoir d'Europe, Givet et Vieri blessés et un calendrier peu favorable.