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NICE la fête de la science continue à ValroseCONFÉRENCE | SCIENCES - La Fête de la science continue à Nice Valrose (Alpes-Maritimes) pour encore deux journées de visites, animations et expérimentations sur les stands, ateliers et «Palais de la Découverte», conférences passionnantes sur les grandes interrogations scientifiques, et autres rendez-vous au menu de cette grande Fête de Culture Scientifique.
Le Village des Sciences à Valrose ouvert depuis mercredi a déjà accueilli des centaines de visiteurs, toutes générations confondues, qui ont pu s'émerveiller du monde fascinant et ludique de la science dans tous ses états.
Le Village des Sciences sera clôturé, dans le cadre du Cycle de Conférences «Science et société»,  (programme ci-dessous) par une conférence de Jean-Marc Lévy Leblond, professeur émérite de l'Université Nice Sophia Antipolis, sur le thème : «Faut-il faire la fête à la science ?» samedi 14 octobre à 18h (entrée libre).


15e ÉDITION DE LA FÊTE DE LA SCIENCE 2006
VILLAGE DES SCIENCES A VALROSE
du 11 au 14 octobre 2006 de 9 h à 18 h - Entrée gratuite
PARC VALROSE
Université Nice Sophia Antipolis
Faculté des Sciences


«Science et société»
Cycle de conférences proposées par l’Institut Robert Hooke de Culture scientifique et la revue Alliage
La semaine de la science doit être l’occasion pour un public aussi large que possible,  non seulement de connaître les résultats de la recherche scientifique, mais aussi de  pouvoir discuter de son sens et de ses enjeux.  
C’est le but de ces trois conférences-débats sur des thèmes larges et actuels, chacune  donnée par un orateur de compétence (inter)nationalement reconnue, accompagné par un répondant, de l’Université, qui engagera la discussion avant que la parole  passe à l’auditoire, le tout sous la présidence de Jean-Marc Lévy-Leblond, professeur  émérite de l’Université Nice Sophia Antipolis.

Jeudi 12 octobre à 18h, Théâtre de Valrose, Université Nice Sophia Antipolis
Peut-il y avoir une éthique de la science ?
Conférencier : Jean-Claude Ameisen, biologiste, directeur de recherches et président du comité  d’éthique de l’INSERM.  
Répondant : Paul-Antoine Miquel, philosophe, professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis

Vendredi 13 octobre à 18h, Théâtre du parc Valrose
La science est-elle soluble dans la démocratie ?
Conférencier : Jacques Testart, biologiste, directeur de recherches à l’Inserm, président de la Fondation Sciences citoyennes 
Répondant : Paul Cuturello, sociologue, professeur à l’UNSA, conseiller général, conseiller municipal

Samedi 14 octobre à 15h, Bibliothèque Louis Nucera (place Yves Klein)
Le désir de science des artistes
Conférencier : Allain Glykos, professeur à l’université de Bordeaux I, directeur des Cahiers Art-Science. 
Répondant : Gilbert Perlein, directeur du Musée d’art moderne et contemporain de Nice

Et pour conclure :
Samedi 14 octobre à 18h, Centre Universitaire Méditerranéen (65 promenade des Anglais)
Faut-il faire la fête à la science ?
Conférencier : Jean-Marc Lévy-Leblond, professeur émérite de l’Université Nice Sophia Antipolis

RÉSUMÉ DES CONFÉRENCES
Jacques Testart / La science est-elle soluble dans la démocratie ? Au point où nous ont menés l’économie libérale et sa fille industrieuse, la technoscience, il  existe trois voies possibles pour la suite du monde. La première, qui semble aujourd’hui la plus  prisée, consiste à fermer les yeux en priant pour la Sainte Croissance, à consommer et à  polluer plus que jamais et, selon toute vraisemblance, à finir dans le mur. À l’inverse, on  pourrait tout arrêter, en reconnaissant dans un certain état du monde, passé ou actuel, un idéal  auquel s’accrocher. Pourtant, si l’on convient que la Terre ne fut pas donnée à l’homme comme  un paradis, et qu’il a été obligé de ramer longtemps pour la rendre vivable, rien ne nous permet  de croire que le meilleur est déjà disponible et qu’il ne suffirait plus que de se débarrasser du  pire. On doit pouvoir continuer à inventer des artifices qui ne contribueraient pas à une  croissance suicidaire ou à des gadgets aliénants. Tout le problème est de décider à quoi sert la  recherche et à qui sert l’innovation. La troisième voie consiste donc à regarder en face les  dégâts, y compris prévoir ceux à venir, à freiner la machine là où elle apporte désormais plus  de nuisances que de bienfaits (il en est ainsi dans les pays déjà « développés »), et accepter la  règle des vases communicants dans une perspective de mieux universel. Cette voie a peu à voir  avec le « développement durable » mais plutôt avec « l’épanouissement équilibré et solidaire »,  expression qui veut marquer que le bonheur n’est pas la consommation et que les besoins des  terriens sont hétérogènes. Une telle voie semble être celle de la sagesse et même de la survie,  mais elle n’est possible que si les pouvoirs politiques cessent de mépriser par certaines de leurs  décisions les peuples et leurs aspirations. On ne peut pas à la fois réduire la démocratie à une  mascarade et s’indigner d’actes de désobéissance, situation bien illustrée par les PGM.
Allain Glykos / Le désir de science des artistes Après l’anathème jeté par Platon contre les artistes « fabricants » de simulacres, et son  injonction "Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre" gravée à l’entrée de l’Académie, l’histoire de  la peinture se confond à plusieurs reprises (Renaissance, XXe siècle) avec la volonté des  artistes d’être reconnus par la communauté scientifique. L’usage de la géométrie révèle tout à  la fois un désir de science et un désir de reconnaissance sociale.
Jean-Marc Lévy-Leblond / Faut-il faire sa fête à la science ? N’est-il pas quelque peu paradoxal de célébrer chaque année une « Fête de la science » en un  temps où elle est volontiers accusée de provoquer bien des maux dont souffre l’humanité ? Que  traduit ce désir des institutions scientifiques de donner un caractère festif et ludique à leur  activité ? Cette perspective séduit-elle vraiment le public ? Et pourquoi les sciences sociales et  humaines sont-elles si peu présentes dans cette fête ?   Si des réponses pour le moins critiques doivent être données à ces interrogations, faut-il pour  autant abandonner l’idée qu’il peut y avoir une source de joie dans la connaissance scientifique,  et d’abord pour ceux qui produisent ces connaissances ? Mais comment les scientifiques  peuvent-ils partager leur plaisir de la recherche avec les profanes ? Ne faudrait-il pas qu’ils  acceptent aussi d’en assumer les déplaisirs ? Et si les équipements et les financements de la  science moderne sont de plus en plus lourds, y a-t-il place pour une “science légère” - au sens  où l’on parle de “musique légère” ?


Fête de la Science 2006 Alpes-Maritimes VILLAGE DES SCIENCES VALROSE
Université Nice Sophia Antipolis


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